«Je vais me lever et m’en aller» : clash entre Raoult et Bourdin en pleine interview
25 juin 2020
Au lendemain de son audition à l’Assemblée nationale, Didier Raoult était l’invité de Bourdin en direct sur RMC/BFM TV. Le ton est rapidement monté lorsque l’animateur a insinué que le médecin accusait ses confrères d’avoir tué des patients.
De passage à Paris pour son audition du 24 juin à l’Assemblée nationale, le tonitruant professeur marseillais Didier Raoult était l’invité de Jean-Jacques Bourdin, sur RMC et BFM TV ce 25 juin au matin. Réputé pour pousser ses interlocuteurs dans leurs retranchements, l’animateur de Bourdin Direct a contrarié le professeur marseillais au point où celui-ci a menacé de quitter le plateau.
«Gardez vos déductions pour vous»
«Vous dites : on n’a pas soigné les gens. C’est-à-dire que vous affirmez que des médecins ont tué des patients !» reproche d’abord Jean-Jacques Bourdin à Didier Raoult qui ne cesse de déclarer depuis le début de l’épidémie que renvoyer les gens chez eux avec du Doliprane, comme ce fut le cas tout au long de la crise tant que les patients ne présentaient pas de symptômes de détresse respiratoire, revenait à ne pas les soigner. «Gardez vos déductions pour vous», rétorque le chantre de l’Hydroychloroquine, expliquant que lorsque les gens sont renvoyés chez eux avec le Covid-19, «ils risquent de mourir».
«Avez-vous déjà soigné ou sauvé quelqu’un dans votre vie ? Alors calmez-vous ! calmez-vous !»
«Pardon Didier Raoult, vous avez dit “ici à Paris, on comptait les morts, moi je comptais les positifs”, vous l’avez dit», renchérit Jean-Jacques Bourdin.
«C’est vrai», répond Raoult. «N’est-ce pas insultant à l’égard des soignants d’Ile-de-France, des familles de victimes ?» Didier Raoult rappelle alors la grande popularité dont il bénéficie à Marseille. «Ce n’est pas la popularité qui soigne», répond du tac au tac Jean-Jacques Bourdin. «Avez-vous déjà soigné ou sauvé quelqu’un dans votre vie ? Alors calmez-vous ! calmez-vous !» attaque Didier Raoult qui tente de réexpliquer son point de vue avant d’être à nouveau coupé par Jean-Jacques Bourdin : «Donc on tue des gens !» «Ecoutez, je vais me lever et m’en aller», tranche Didier Raoult qui fait mine de se lever. «Je m’en fiche de vous !» dit-il, visiblement contrarié. «Moi aussi», répond Bourdin.
«Posez-moi des questions intelligentes»
C’est le début d’un échange verbal assez savoureux : «Si on s’en fout, on peut partir tous les deux», dit Raoult. Bourdin consent ensuite à changer de sujet, tout en disant, sans conviction visible : «Partez, ne partez pas, j’ai des questions à vous poser». «Posez-moi des questions intelligentes», demande Raoult. «Ne me dites pas que je ne pose pas des questions intelligentes, vous n’êtes pas journaliste», proteste l’animateur. «Je ne suis pas journaliste, vous n’êtes pas médecin, donc ne me donnez pas de leçons de médecine», rétorque Raoult. Vient ensuite une question de l’animateur sur les conflits d’intérêts chez les médecins, les chercheurs, etc. «C’est évident qu’il y a des conflits d’intérêts», conclut Didier Raoult.
La veille devant la Commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur la crise du coronavirus en France, le directeur de l’IHU de Marseille a longuement et vertement critiqué le laboratoire Gilead et dénoncé de nombreux conflits d’intérêts liés à ce laboratoire et à des personnalités dont s’est entouré le gouvernement pour la gestion de la crise. «Je vous recommande de faire une véritable enquête sur Gilead et le Remdesivir […] J’ai été menacé, j’ai porté plainte et l’auteur des mails c’était le type qui recevait le plus d’argent de Gilead depuis dix ans», a notamment conseillé Didier Raoult aux députés.
Originaux: RT – Fr
Mercredi 24 juin
https://youtu.be/HKwTKwjhkoA
19h48 CET «Je ne me trouve pas désagréable, je me trouve plutôt aimable», a estimé le professeur Raoult, concédant néanmoins que c’était un point de vue «subjectif».
19h39 CET «Je ne vois pas de raison de ne pas croire aux chiffres chinois. Je ne vois pas pourquoi ils mentiraient plus, alors qu’ils ont plutôt une tendance à amplifier le phénomène pour montrer qu’ils ont été sérieux. D’ailleurs, ce sont eux les plus grands bénéficiaires de la crise car on a tout acheté là-bas», rappelle Didier Raoult.
19h34 CET Didier Raoult rappelle que l’hydroxychloroquine remonte au quinquina, arbuste originaire de l’Equateur, qui était considéré comme l’«écorce des fièvres» par les Jésuites au XVIIe siècle. Il rappelle que son efficacité contre les fièvres a été décriée, notamment pour des questions de posologie. Mais lorsque le roi Louis XIV fut guéri grâce à une poudre à base de quinquina en 1686 et en 1687, le regard sur cette écorce a changé et son usage s’est répandu en France.
19h33 CET «Toute cette histoire, c’est parce que les gens d’Europe de l’Ouest ont de mauvaises habitudes, c’est là qu’on est mort le plus. […] Les 15 pays les plus touchés sont les 15 pays les plus riches. Est-ce qu’on sait encore traiter les maladies infectieuses aiguës ?», s’est interrogé Didier Raoult.
19h32 CET «50% des médecins dans le monde utilisent l’hydroxychloroquine pour soigner le Covid. Et en France aussi», assure Didier Raoult. 19h29 CET «Je vous recommande faire une véritable enquête sur Gilead et le Remdesivir […] J’ai été menacé, j’ai porté plainte et l’auteur des mails c’était le type qui recevait le plus d’argent de Gilead depuis dix ans», a déclaré Didier Raoult. Plus tôt, il a vertement critiqué le laboratoire et dénoncé des conflits d’intérêts.
19h29 CET «Je ne suis pas un homme de réunions, je suis un homme de données», a déclaré Didier Raoult.
19h21 CET «L’idée que l’Etat se saisisse de soins qui sont de la tâche usuelle des médecins et leur interdise de faire un certain nombre de choses qui sont banales, je ne suis pas d’accord», a tranché Didier Raoult. «Et pour le dire tout à fait officiellement, je suis surpris que l’Ordre des médecins ait accepté une chose pareille. Moi, si j’avais été le président de l’ordre des médecins, j’aurais démissionné immédiatement», a-t-il ajouté.
19h01 CET «Vous me demandez pourquoi je ne suis pas resté dans ce Conseil scientifique, c’est parce que je considérais que ce n’était pas un Conseil scientifique», a tranché Didier Raoult. «Je sais ce que c’est un Conseil scientifique, je vous assure que j’ai un Conseil scientifique à l’IHU, il fait rêver le monde entier, c’est que des stars dans leur domaine», a-t-il ajouté. «Je l’avais dit au ministre : les conflits d’intérêt, ils vont nous polluer», rappelle le professeur marseillais, expliquant que l’autre question qu’il avait posée était celle des experts : «J’avais dit : faites attention !»
18h57 CET A propos du manque de dépistage au plus fort de la crise, Didier Raoult n’a pas mâché ses mots. Il estime que «la manière dont ça s’est organisé est archaïque […] ça frise le ridicule».
18h54 CET «Je ne jamais dit ça [qu’il y aurait pas de seconde vague]. […] Parmi les hypothèses possibles, il y a l’hypothèse qu’elle devienne une maladie saisonnière, soit qu’elle disparaisse complètement comme le SARS», a répondu Didier Raoult aux députés.
18h51 CET «L’idée qu’on va donner le même médicament aux quatre étapes de la maladie est une fantaisie […] le Remdesivir ne pouvait pas marcher sur les formes graves», a-t-il déclaré en allusion à l’antiviral utilisé contre le Covid-19. En effet, à un stade avancé de la maladie, Didier Raoult a, depuis le début, expliqué que la «charge virale est quasi nulle».
18h39 CET Didier Raoult critique vertement le laboratoire Gilead qui aurait exercé, selon lui, une influence disproportionnée sur la recherche d’un remède contre le coronavirus : «C’est bien au-delà ce qu’on a vu avec le Mediator. (…) J’étais surpris de voir le directeur de Gilead tutoyer» le responsable des essais au ministère de la Santé, a-t-il notamment déclaré. «Si quelqu’un qui a fait partie du board de Gilead parle de la microscopie électronique, ça ne pose pas de problème, mais s’ils parlent du Remdesivir, ça me pose un problème», détaille Didier Raoult. C’est en effet le laboratoire Gilead qui produit le Remdesivir.
18h34 CET «Ce n’est pas ma faute si on ne sait pas organiser les essais cliniques dans ce pays», a déclaré Didier Raoult, à propos de l’hydroxychloroquine.
18h27 CET «L’observation est toujours la première étape. Mais pour observer, il faut faire du diagnostic», explique Didier Raoult, qui critique le fait qu’on ait dit aux patient de venir quand ils étaient essoufflés, alors que souvent, selon lui, il était, à ce moment-là, déjà trop tard pour beaucoup d’entre eux. «L’essoufflement est un très mauvais marqueur de cette maladie», juge Didier Raoult qui ajoute que «65% des gens qui n’ont pas de signes respiratoires ont des lésions au scanner, donc cette phase d’observation dont on s’est privés était un point clé».
18h20 CET «Il y avait les moyens de tester dans ce pays, […] et c’était indispensable parce qu’à partir du moment où on ne testait pas, on ne pouvait pas étudier la maladie. Tout ce que l’on a déduit sur la maladie, on l’a déduit de la grippe, et ce n’était pas vrai», a déploré Didier Raoult. Selon lui, «on n’a pas dit la vérité» sur la simplicité de généraliser le dépistage : «C’est moi qui ai expliqué [la simplicité du dépistage] au président, pour la première fois, [en lui disant] : “Vous savez, la PCR, c’est très simple et tout le monde peut la faire”».
18h15 CET «Je pense que le ministre a été mal entouré. Il faut avoir des remparts, des gens qui sont capables d’analyser les articles», a estimé Didier Raoult concernant les prises de décisions et la communication d’Olivier Véran sur l’hydroxychloroquine.
18h13 CET Didier Raoult estime que les rassemblements sont «déraisonnables» dans le contexte actuel, mais il est à la fois impossible, selon lui, de prouver scientifiquement le bien-fondé ou non du confinement : «La décision du confinement, comme la décision du masque dans la rue, ne reposent pas sur des données scientifiques établies, claires et démontrables, ça ne sera jamais démontré.»
18h08 CET «Tous les gens qui vous feront des modèles projectifs sur des maladies qu’on ne connaît pas encore sont des fous, c’est mon idée, en tout cas ils n’ont jamais eu raison», déclare Didier Raoult. Le directeur de l’IHU de Marseille a dit préférer «les données brutes» aux modèles mathématiques pour tenter de prévoir l’évolution de l’épidémie, dont certains tirent «une croyance» qui s’apparente, selon lui, à «une religion».
17h35 CET Didier Raoult revient sur l’étude publiée puis dépubliée par The Lancet, qui pointait l’inefficacité, voire la dangerosité de l’hydroxychloroquine : «Il suffisait de lire, et pas que le titre, pour se rendre compte que [ce qu’avançait l’article] n’était pas vrai», estime-t-il. Le professeur Didier Raoult, qui a fait parler de lui dans le cadre des intenses débats sur la généralisation d’un traitement à base d’hydroxychloroquine face à la propagation du Covid-19, est auditionné ce 24 juin à l’Assemblée nationale par une commission d’enquête chargée de tirer les leçons de la pandémie.
Originaux: RT – Fr
Coronavirus : ce qu’il faut retenir de l’audition du Pr. Raoult à l’Assemblée nationale
Le professeur Didier Raoult, éminent virologue marseillais au coeur de la polémique sur le traitement contre la Covid-19, était auditionné mercredi après-midi dans le cadre de l’enquête parlementaire sur la gestion de la crise de l’épidémie.
Publié le 24/06/2020 à 21h33 • Mis à jour le 25/06/2020 à 07h50
C’est une audition à l’assemblée nationale qui était très attendue dans le cadre de l’enquête relative à la gestion de la crise liée au Covid-19.
Celle du Pr Didier Raoult, infectiologue et directeur de l’IHU méditerranée Infection à Marseille. Une personnalité réputée dans le monde de la microbiologie, mais que le grand public a découvert durant cette crise sanitaire.
A contre-courant des autorités
L’éminent virologue marseillais a suivi une démarche à contre-courant des décisions sanitaires nationales.
Il a réalisé un dépistage massif des Marseillais, lorsque le reste de la France manquant de tests, n’en accordait qu’au compte-goutte.
Il a utilisé un traitement à base d’hydroxychloroquine alors que la molécule a été interdite en France comme traitement de la Covid-19.
Il a annoncé des résultats positifs liés à son traitement (antipaludéen associé à un antibiotique) et constaté un taux de mortalité bien inférieur à Marseille qu’à Paris et dans le reste de la France.
Enfin, il a quitté le conseil scientifique qui gérait la crise, et émis de véritables critiques sur sa gestion de l’épidémie. Malgré ce, le président de la République Emmanuel Macron était venu lui rendre visite dans son institut marseillais.
Autant dire que son audition était très attendue par les membres de la commission d’enquête.
En voici les grandes lignes
“Pour comprendre la maladie, il faut en faire le diagnostic”, se plaît à répéter l’infectiologue marseillais. Aussi dénonce-t-il des barrages que lui ont opposé “certains au sein des autorités sanitaires”.
“Au début, on m’interdisait de faire des tests”, explique Didier Raoult, qui reçoit habituellement “des demandes du monde entier pour de la PCR”, regrettant qu'”en France, je ne pouvais pas faire du diagnostic de Covid”.
Bravant les interdictions, l’IHU Méditerranée Infection avait alors lancé dès le mois de mars, la première campagne de dépistage massif, ouverte à tous. Suivant par là-même les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé.
A plusieurs reprises, Didier Raoult a déploré les “responsabilités humaines” qui ont à ses yeux, ralenti ou travesti les processus de décision.
Des blaireaux dans leurs terriers, qui mordent si on s’en approche.
- Didier Raoult
Sans ambivalence, il pointe du doigt les Centres Nationaux de Référence (CNR). Durant l’épidémie notamment, la validation des tests de sérologie par le CNR avait été jugée extrêment longue par les biologistes.
“Si vous les maintenez (les CNR), vous développerez des personnalités de niche, de blaireaux dans leurs terriers qui mordent si on s’en approche”.
“Ce sont des territoriaux” qui “considèrent que la maladie est leur territoire”, a indiqué l’infectiologue.
Concernant la gestion de la crise, pour Didier Raoult, “il y a des choses qui sont d’une responsabilité humaine directe, et des choses qui sont structurelles”.
En décidant de ne pas s’acharner sur le soin, on l’a fait passer au second plan.
- Didier Raoult
L’absence de traitement face à la Covid-19 est un “vrai problème” de cette crise, selon lui. En décidant “de ne pas s’acharner sur le soin… on l’a fait passer au second plan”, déplore le professeur marseillais.
“Je ne suis pas d’accord pour que l’Etat prenne des décisions médicales à la place des médecins”, a-t-il encore déclaré.
Dès la fin mars, l’hydroxychloroquine utilisée comme traitement par les équipes de l’IHU Infection de Marseille, avait été interdite à la prescription par les médecins de ville.
“Je suis surpris que l’ordre des médecins ait accepté une chose pareille, a souligné le Pr Raoult. Car c’est de la responsabilité des médecins de faire pour le mieux, pour leurs malades, en leur âme et conscience, compte tenu de notre état de connaissances. Et les priver de ça, je ne sais pas si c’est constitutionnel. Je pose la question c’est tout”.
Hydroxychoroquine : 36 millions de comprimés distribués sans ordonnance
Son traitement, constitué de l’association de l’hydroxychloroquine (antipaludéen) et de l’azythromicyne (antibiotique), le professeur Raoult en est fier, malgré l’énorme polémique qui s’est développée autour de cela.
“L’hydroxychloroquine, (publié par la CNAM en 2019) : il s’était distribué 36 millions de comprimés sans ordonnance. Et d’un coup on décide qu’on n’a plus le droit d’utiliser ça ?”, souligne le professeur marseillais.
Rajoutant, “et l’azythromycine, qu’on ne peut plus donner aux pneumopathies suspectes de Covid-19 à Paris, c’est le médicament le plus utilisé contre les pneumopathies aux Etats-Unis. Alors de là à en faire des poisons violents…”.
La polémique sur le traitement avait même entraîné dans sa spirale la très prestigieuse revue scientifique The Lancet, qui avait dû retirer la publication d’une étude dénoncant les bienfaits du traitement.
“Ce débat a pris un tour fantasque”, reconnaît ‘infectiologue. “The Lancet annonçait 10 % de morts, je ne pouvais pas croire cela”. Avançant des tests menés par son établissement marseillais sur 6 000 personnes, “il n’était pas possible que 600 morts nous soient passés inaperçus”.
Il s’est passé quelque chose ici sur la prise en charge.
- Didier Raoult
Le taux de mortalité, le professeur marseillais y revient à la suite d’une question posée par un député LR. “Si l’on avait appliqué votre protocole, aurions nous pu sauver trois fois plus de vie ?”
Car l’IHU annonce un taux de mortalité à Marseille trois fois inférieur à la moyenne nationale.
Selon le Pr. Raoult, “la proportion des gens de moins de 65 ans morts à Paris sur les données que j’ai est de 17 %. Je vous rappelle qu’en Europe, elle est de 10 %. Il s’est passé quelque chose ici sur la prise en charge. La mortalité dans les réanimations (à Paris) est de 43 %, chez nous (à Marseille) elle est de 16 %. Ce sont les mêmes malades pourtant, ils sont tous en réanimation”.
Un conseil scientifique pour moi, ça n’est pas une bande de types qui a l’habitude de travailler entre eux.
- Didier Raoult
Quant au Conseil scientifique auquel il n’a appartenu que quelques jours, avant de claquer la porte, Didier Raoult en a donné les raisons de son départ.
“Ca n’est pas un vrai conseil scientifique. Je ne fais pas de présence, je n’ai pas le temps. Un conseil scientifique, pour moi ça n’est pas une bande de types qui a l’habitude de travailler entre eux, et qui discutent. Pour moi, un conseil scientifique, ce sont des données et encore des données (…) Il n’y avait pas un seul spécialiste français du coronavirus parmi eux”.
Le Pr Raoult épingle au passage les conflits d’intérêts que certains peuvent avoir avec des laboratoires comme Gilead, fabriquant du Remdesivir, autre molécule testée sur la Covid-19.
Il propose aux membres de la commission d’aller vérifier sur le site Transparence-Santé qui recense les liens d’intérêt entre les entreprises et les acteurs de la santé.
Système archaïque, lenteur administrative et axes stratégiques à revoir. Le virologue marseillais n’a fait que répéter ce qu’il a déjà dit plusieurs fois par voie de presse au cours de cette crise sanitaire.
Rappelant qu’en matière de politique de santé, il y a parmi les choses à revoir, la simple “durée de vie” des responsables :
“On a calculé que la durée de vie d’un ministre de la Santé, comme celle des directeurs d’hôpitaux, n’est que de deux ans à deux ans et demi”.
Originaux: FRANCE 3
Photo: Le professeur Didier Raoult, directeur de l’IHU maladies infectieuses de Marseille. • © Christophe SIMON / AFP